Google, ces p’tits rigolos

Aujourd’hui, google nous propose un « doodle » (une image qui remplace le logo traditionnel sur leur page principale) qui contient une blague de matheux ! En effet, quand on survole l’image avec la souris, un texte obscur apparaît :

J’ai trouvé une merveilleuse démonstration de cette proposition mais ce doodle est trop étroit pour la contenir.

le doodle google du crime

Le doodle en question. On peut y voir un énoncé simplifié du grand théorème de Fermat ainsi, entre autre, qu’un triangle rectangle.

Grand théorème de Fermat

Pierre de Fermat était un mathématicien du XVIIème à qui l’on doit en particulier deux théorèmes de théorie de nombres sobrement appelés « petit théorème de Fermat » et… « grand théorème de Fermat » [1]. On lui doit également des découvertes dans d’autres domaines, comme toujours avec les scientifiques de l’époque, notamment en optique.

En l’occurrence, c’est le grand théorème de Fermat qui nous intéresse ici. En effet, celui-ci stipule que :

Il n’existe pas de nombres entiers non nuls x, y et z tels que :
x^n + y^n = z^n
dès que n est un entier strictement supérieur à 2.

Tout est dit : Vous ne trouverez par exemple jamais deux entiers x et y tels que x^3 + y^3 = 42.

Et pour la blague ?

Dans l’ouvrage où il a exposé cette proposition, Fermat a écrit dans la marge :

J’ai trouvé une merveilleuse démonstration de cette proposition, mais la marge est trop étroite pour la contenir.

Fermat, Arithmetica de Diophante (traduction)

Or, la démonstration de ce théorème est en fait très récente : elle a été faite en 1994 par Andrew Wiles[2], un mathématicien grand breton. La subtilité de la blague réside dans le fait qu’en plus d’avoir nécessiter 350 ans, la démonstration en question fait plusieurs centaines de pages et fait appel à des concepts que l’on qualifiera pudiquement de « complexes ». En gros, soit Fermat avait une démonstration absolument géniale de simplicité sous le coude, soit il s’était trompé, soit il bluffait. Dans tous les cas, c’était quand même un effet d’annonce de compétition :

Hahaha ! Je connais la démo mais je vous laisse vous débrouiller ! Vous verrez, il y en a pour 5min (ou 350 ans, je sais plus lol).

Fermat (ou presque)

Et le triangle rectangle ?

Dans le théorème, il est précisé qu’il faut que n soit strictement supérieur à 2. En effet, dans le cas n=2, le théorème de Pythagore [3] correspond à un cas où cette équation a une solution. Par exemple, 3²+4²=5². D’où le triangle rectangle.

Comme quoi, les gens de chez Google ont de bonnes références !


[1] Parce que des fois on a pas envie de se fouler.
[2] Du coup, on devrait parler du théorème de Miles et non du grand théorème de Fermat puisque ce sont en théorie ceux qui démontrent un théorème qui lui donnent leur nom. Que voulez-vous, l’habitude est puissante, mais chez les mathématiciens !
[3] Le théorème de Pythagore nous dit que, dans un triangle rectangle, le carré de l’hypoténuse est égal à la somme des carrés des côtés opposés. Par exemple, si un triangle rectangle a deux côtés de 3cm et 4cm qui forment un angle droit, alors le dernier (l’hypothénuse) fera 5cm car 3²+4² = 9+16 = 25 = 5².

15 août

Un 15 août à Stockholm. Il fait 18°C. Le vent souffle et s’accompagne parfois d’un peu de pluie. Le soleil semble se coucher à 21h, mais l’obscurité induite par l’épaisse couverture nuageuse fausse probablement ce résultat. Le steak haché local n’a manifestement pas compris le sens du mot « goût».

Et en plus ce n’est pas jour férié.

Je suis sûr que vous êtes tous super jaloux !

De toute façon j’m’en fous, j’ai des gâteaux trop cool pour me tenir chaud 😀

Mais pourquoi π² / 6 ?

Les Suédois étant toujours aussi peu nombreux sur le campus (contrairement aux Allemands, aux Espagnols et surtout aux Français), j’ai beaucoup de mal à réunir suffisamment de matière pour rédiger un article sur le Suédois, le gus. Ce n’est pourtant pas faute d’essayer, mais bref. Comme suggéré dans les commentaires par un historien perplexe devant le nom du présent site, je m’en vais de ce pas lancer la rubriques « les maths, c’est magique ! » de ce blog en répondant à la question qui a donné son titre à cet article : mais pourquoi π² / 6 ?

Déjà, π, c’est cool

Je ne vous ferai pas l’offense de prétendre vous apprendre que π désigne le rapport de la circonférence du cercle à son diamètre. Jusque-là, je pense que tout va bien. Mais ce nombre a plusieurs caractéristiques intéressantes.

π est irrationnel

Cela ne veut bien évidemment pas dire que π fait des mathématiques financières ou raconte à qui veut l’entendre que la fin du monde est pour décembre 2012. En maths, on appelle nombre irrationnel un nombre qui ne peut pas s’écrire sous forme de fraction. Par exemple, 3/7 est rationnel, tout comme 12 (qui s’écrit 12/1) ou encore 0,11111.. avec « une infinité de 1 »[1] qui s’écrit 1/9. π ne peut pas s’écrire sous forme de fraction, cela a été démontré au XVIIIème par Jean-Henri Lambert. On peut néanmoins s’en approcher autant qu’on veut pour peu que l’on ait à disposition une puissance de calcul suffisante. En effet, π est la limite de plusieurs série, c’est à dire qu’en ajoutant une « infinité »[1] de termes bien précis, on obtiendrait ce nombre. Même s’il est impossible de faire une telle somme, on peut l’approcher suffisamment en ajoutant un « grand nombre »[2] de ces termes. C’est notamment en ayant recours à de telles séries que l’on peut appliquer la formule de Machin[3] pour calculer autant de décimales que la puissance de calcul utilisée le permet.>

π est transcendant

Point de jugement de valeur ici, simplement une autre caractéristique mathématique. π n’est la racine d’aucun polynôme à coefficient entiers. « Fort bien» , me direz-vous, « mais cela ne me dit ni ce qu’est une racine ni ce qu’est un polynôme ». Remédions à cela.

Bonhomme New Age tout bleu

Le rapport entre la transcendance divine et la transcendance mathématique ? C’est facile : il n’y en a aucun ! Notre ami bleuté l’aurait su s’il n’avait pas abusé de substances illicites néfastes (et lu cet article).

  • Polynôme : on appelle polynôme une fonction[4] de la forme P(X) = a0 + (a1 × X) + (a2 × X²) + (a3 × X^3) + … + (aN × X^N) où a0, a1, a2, a3… et aN sont des nombres. Par exemple, Q(X) = 3,5 + 2×X + π×X² est un polynôme.
  • Racine : Une racine d’un polynôme est un nombre qui l’annule. C’est à dire que si P est un polynôme et r une de ses racines, alors P(r) = 0. Par exemple, 2 est une racine de P(X) = 2 - 3×X + X². En effet, P(2) = 2-3×2+2² = 2-6+4 = 0.

Par exemple, la racine de 2 n’est pas transcendante puisqu’elle est racine de P(X) = 1×X²-2 et que 1 et 2 sont entiers.

Une fois ceci précisé, il devrait être clair que comme π est transcendant, on ne trouvera jamais de polynômes P à coefficients entiers (c’est à dire pour lesquels les nombres a0,…,aN sont entiers) tels que P(π) = 0.

On pourrait disserter sur π pendant des pages, d’ailleurs, wikipedia ne s’en prive pas. Mais intéressons-nous maintenant de plus près à « π² / 6 ».

Ensuite, π² / 6, ça l’est encore plus

Somme des 1/n²

J’ai parlé plus haut de série. Et bien π² / 6 est la limite vers laquelle converge une série : celle dite « des 1/n² ». En fait, si on additionne 1 (1/1²), 1/4 (1/2²), 1/9 (1/3²), 1/16 (1/4²),… On s’approche de plus en plus de π² / 6. Si tant est que cela ait un sens, on tomberait sur π² / 6 en ajoutant une infinité de ces termes[1]. Ce résultat, surnommé « problème de Bâle » a été trouvé par Euler, un de ces mathématiciens dont on trouve le nom partout puisqu’il a travaillé dans énormément de domaines, y compris en physique. Il doit se partager avec Gauss la moitié des noms de théorèmes de mathématiques et de physique ![5]

Euler, par Emanuel Handmann

Euler, par Emanuel Handmann. Aurai-je moi aussi un beau chapeau quand j’aurai fini mes études ? Mystère…

La fonction zêta de Riemann

Les mathématiques sont loin d’être « terminées », il reste en effet beaucoup de problèmes non résolu à l’heure actuelle. L’un d’entre eux est le problème des « pôles de la fonction ζ de Riemann ». « Pôle » a ici un sens similaire à celui de racine dans le cas des polynôme : c’est un point en lequel la fonction s’annule. On pense à l’heure actuelle savoir grosso modo où ils se trouvent, mais cela n’a pas été démontré. D’ailleurs, si vous arrivez à le démontrer (ou à démontrer que ce qu’on croit est faux), vous êtes riche puisqu’il s’agit d’un des problèmes du millénaire. Résolvez-le et vous gagnerez un million de dollars ! Le rapport avec π² / 6 ?

ζ(2) = π² / 6

Et je veux ce million.

Conclusion

J’espère avoir été clair, n’hésitez pas à poser des questions dans les commentaires si des points sont obscures. J’espère aussi avoir montré pourquoi π² / 6 est un nom parfait pour ce site ! Demain, j’ai rendez-vous avec le responsable des mathématiques à KTH pour affiner mes choix d’options, je devrais donc bientôt savoir à quelle sauce je vais être mangé. Enfin !


[1] La notion « d’infini » est beaucoup plus compliquée qu’il n’y paraît et fait appel à celle de limite qui est également loin d’être triviale. Considérez ces contenus entre guillemets comme des simplifications pédagogiques 😉

[2] De plus, il existe des méthodes mathématiques permettant de connaître à l’avance une majoration de l’erreur en fonction du nombre de termes ajoutés. Cela signifie qu’avant même de lancer le calcul et sans connaître la « vraie » valeur de π, on peut savoir que notre calcul nous donnera par exemple les 10 premières décimales justes, la suite étant a priori (et de fait, sauf chance incroyable) fausse.

[3] Du nom de M. Machin. Oui oui, ce n’est pas un trou de mémoire de ma part, il s’appelait vraiment Machin !

[4] Les fonctions seront peut-être l’objet d’un article dans le futur. N’ayant aucune idée quant à l’éventuelle date de publication de celui-ci, vous pouvez consulter en attendant consulter la page de wikipedia.

[5] Wikipedia liste les théorèmes de Gauss mais n’a pas de page dédiée pour Euler. Ils n’en sont pas moins nombreux, croyez-moi !

Le Suédois : la Langue

Lors donc, puisque je vis actuellement sur ses terres, je m’en vais vous décrire du mieux que je peux le Suédois, qu’il s’agisse du Suédois en tant que langue ou bien de l’habitant de la Suède. Tout d’abord, intéressons-nous de plus près à ce dialecte barbare.

Considération générales

On m’avait dit avant de partir que le Suédois ressemblait beaucoup à de l’Allemand mâtiné de sonorité Japonaise, ce qui m’a beaucoup enchanté dans le mesure où je n’ai absolument aucune notion dans aucune de ces deux langues. Apparemment, c’est le cas (du moins si j’en crois certains de mes camarades KTH-iens).

La grammaire est assez étrange : il n’y a pratiquement pas de conjugaison. Ainsi, « j’étudie » devient « jag studerar » et « nous étudions » se transforme en « vi studerar ». Tout pareil. Il y a par contre plein de verbes irréguliers au passé mais ça reste gérable. Notez au passage le « vi » pour « nous » qui ressemble étrangement au « we » anglais. Il y a six personnes, comme en français : je, tu, [il/elle/le truc en « en »/le truc en « ett »], nous, vous, ils. Comme en Anglais, on utilise un terme différent pour les objets que pour les humains.

Enfin, vous le savez probablement déjà mais l’alphabet Suédois compte plus de lettres, vingt-neuf pour être précis. À l’alphabet français il faut ajouter : ‘å'[1] (qui se comporte comme un ‘o’), ‘ö’ et ‘ä’.

Ett-ord och en-ord

Les ett-mots et les en-mots

En Suédois, il y a deux types de types de mots utilisant deux types d’articles indéfinis singuliers : ceux pour lesquels il s’agit de « ett » et ceux pour lesquels c’est « en ». Ces différences se répercutent dans d’autres situations. Ainsi, le pronom pour « le truc en en » est « den » alors que celui pour « le truc en ett » est « det ». Le mot « Quoi/Quelle » (équivalent de l’anglais « what ») change aussi : « vilken, vilket » et, au pluriel, « vilka ».

Structure

La syntaxe des phrases obéit à une structure assez rigide et très particulière ; chaque mot à sa place dans la phrase et n’allez pas vous aviser de la changer. Dans le cas contraire, les grammars nazis locaux vous jetteront des cailloux et, plus gênant, les autochtones risquent de ne pas vous comprendre.

Les vikings aussi avaient des problèmes

Beaucoup de vikings se sont entretués à cause de différences quant à la façon de prononcer un même mot. Source ? Et puis quoi encore…

Prononciation

La principale difficulté du Suédois ne vient pas tant de sa grammaire, relativement simple, que de sa prononciation. En effet, si la compréhension écrite ne pose pas problème, l’oral est… comment dire… d’une intelligibilité plus aléatoire[2]. L’écriture ne fournit qu’une vague indication en ce qui concerne la façon dont la phrase doit être prononcée. Tout d’abord, comme en Français, la prononciation de certaines lettres dépend de la suivante. Par exemple, ‘g’ peut se prononcer « gue » ou « ye » (du moins en théorie). Ensuite, l’accent tonique, très important, n’est pas noté. Enfin, et plus embêtant, l’usage impose de prononcer certains mots d’une façon qui n’a rien à voir avec son écriture. Ou alors seulement vaguement. Ainsi, vingt-deux s’écrit « tjugotvå » mais se prononce « chutvo » : la syllabe « go » passe complètement à la trappe ! De la même façon, dans certaines situations, le pronom « du » (tu en Français) se prononce… « ru ». Pourquoi ? Parce que.

Conclusion

J’espère avoir vous donné un aperçu fidèle de la langue suédoise avec cet article. Si vous avez des questions sur cette langue merveilleuse, n’hésitez pas à mes les poser dans les commentaires, je répondrai du mieux que je peux !

Je vais à 17h « visiter » un cours de Français (cf. article précédent), ça devrait alimenter la suite : « le Suédois, le Gus (et la Guse) » !


[1] Pour les linuxiens, le code unicode de cette lettre étant « e5 », vous pouvez faire Ctrl+Maj+u puis, quand un ‘u’ souligné apparaît, taper « e5 ». Un å devrait apparaître. Les windowsiens, revenez quand votre OS supportera UTf-8 en natif 😛

[2] Je ne pensais pas arriver à la placer celle-là ! 

C’est la rentrée !

… Enfin, pour moi en tout cas. En effet, mes cours de Suédois ont déjà commencé, je suis donc en mesure de me présenter et de baragouiner deux-trois trucs. Par exemple, bonjour/salut se dit « Hej ! » (prononcez « Hé » ou « Hay ») et au revoir/salut… « Hej Hej ! ». Jusque là ça va.

Déjà une star !

À peine sorti de mon premier cours de Suédois, je me suis fait interviewé par SVT1, la première chaîne de Suède. La journaliste l’a décrite comme la « BBC de Suède ». Elle voulait avoir mon point de vue éclairé (de personne qui n’y connaît rien et débarque dans un pays sans en parler la langue) sur le fait que KTH fasse maintenant payer les étrangers venant de pays ne faisant pas partie de l’UE.

À moi la célébrité, mwahahahaha \o/

Un cerbere Art-Déco

Deux cerbères de pierre gardent l’entrée de KTH.

KTH

En Suédois, KTH se prononce « Ko Té Ho », avec des « o » comme dans « pot » et un « h » aspiré. Mais laissez-moi vous parler de cette école exceptionnelle. Comme vous pouvez en juger par les multiples photos parsemant cet article, KTH, c’est classe. C’est même LA classe. Je vous accorde qu’il faut aimer la brique rouge et l’art déco, mais on ne peut en tout cas nier que les bâtiments ont un certain cachet. En tout cas bien plus que certaines écoles françaises de ma connaissance… De plus, contrairement à ces mêmes écoles, KTH se trouve vraiment à Stockholm, et non dans quelque obscure banlieue située à 30min du centre-ville. Les mauvaises langues auront tôt fait de remarquer que « c’est bien la peine d’avoir des locaux à deux pas du centre-ville si c’est pour envoyer ses étudiants vivre à 45min de ceux-ci dans une non moins obscure banlieue ». Elles n’auront pas tort.

La cour intérieure

Une première vue de l’intérieur de la cour principale de KTH.

Les KTH-iens

Au-delà des locaux, intéressons-nous un peu à ceux qui les peuplent. Pour l’instant, il ne s’agit pratiquement que d’étudiants ERASMUS, dont une armée de français (on ne constitue peut-être pas la moitié des effectifs, mais on ne doit pas en être loin), plein d’allemands, de chinois et d’espagnols. D’autres nationalités sont plus ponctuellement présentes, notamment : autrichienne, sud coréenne, japonaise, turque, suisse, estonienne, hollandaise, singapourienne, ukrainienne et vénézuelienne (et je ne parle que de gens que j’ai rencontré, au moins de loin). L’auberge espagnole, c’était un truc de chochotte.

Re: La cour intérieure

Une deuxième vue de l’intérieur de la cour principale de KTH.

Point intéressant : un jeune homme de l’association étudiante chargée de l’accueil des étrangers (i.e : moi et mes comparses) nous a décrit sommairement les suédois afin que l’on sache un peu à quoi nous attendre. Apparemment, il y a une règle implicite par ici : « on ne parle pas aux gens ». Ça risque de ne pas être pratique. Il a également fait l’apologie de ce comic qui décrit, selon lui toujours, fidèlement la façon dont les scandinaves se voient entre eux. En gros, le Suédois typique serait un genre de schtroumpf à lunettes fan d’informatique. Ç’aurait pu être bien pire.

Pour remédier à la quasi-absence d’autochtones dans ma vie de tous les jours, j’ai répondu à une invitation du professeur de Français de KTH pour « visiter » un de ses cours (c’est le terme employé). Hum.

Lui : Et vous voyiez, là, c’est les tables. Devant, il y a des chaises sur lesquelles on met les étudiants pour qu’ils bossent.
Moi : Ooooooh ! Et même qu’ils sont dirigés vers le prof’ pour pouvoir écouter ce qu’il dit ! Dingue !
Lui : Et oui, on est très pragmatiques en Suède.
Moi : Et donc ça je suppose que c’est un tableau noir ?
Lui : C’est cela même.
Moi : Pas croyab’ !

Et en France on est très drôle. Surtout moi.

Désolé.

Forward: Re: La cour intérieure

Une troisième vue de l’intérieur de la cour principale de KTH. C’est la dernière (de cet article), promis !

Paperasse mon amie

Que serait une inscription sans la paperasse de circonstance ? Pratique ? Cool ? Agréable ? Certes, mais également assez peu réaliste, hélas. Je suis en ce moment en plein dedans, aussi je n’écrirai pas plus longtemps. Je dois notamment faire un « educated guess » (i.e : « deviner intelligemment » dans la langue de Molière) quant au choix de mes cours. Heureusement que les Suédois sont sensés être des nazis de l’organisation. Enfin, terminons sur un point positif : ça commence à cailler \o/

L’arrivée

Où l’auteur atterrit dans la Venise du Nord, en rencontre les habitants et découvre son nouveau logement.

Stockholm, terre de contraste

Comme convenu dans le précédent billet, je m’en vais vous conter mon arrivée à Stockholm, capitale du Nord et en particulier de la Suède. Arrivé mercredi 27 juillet par avion depuis l’aéroport Charles de Gaulle (un truc en béton immense), une des premières choses qui m’a frappé à l’atterrissage est la verdure d’Arlanda : il faut attendre que l’avion pivote de 180° pour que les sapins visibles part le hublot soient remplacés par le terminal !

L’autre chose qui choque, et qui justifierait pour moi le remboursement du billet d’avion, c’est la température. Nous sommes d’accord que la Suède est une contrée nordique, où l’on est en droit d’atteindre des températures civilisées, voire, fraîches ? Eh bien non, il faisait 28°C, et il continue de faire bien lourd… C’est un scandale.

quelle beau bâteau !

Le Chapmann est une bâteau qui sert d’auberge de jeunesse. Cette photo a été prise dans Stockholm : c’est une ville extrêmement verte !

Hormis les inconvénients liés à la température bien trop élevée, Stockholm est une ville très agréable à visiter et fort coquette, bien qu’un magasin sur trois environ dans le centre ville soit un H&M. Si le rouge brique est probablement la couleur la plus répandue, on trouve également des bâtiments verts, bleus, jaunes… Ce qui rend cette ville bien plus colorée que ce à quoi nous autres français sommes habitués ! Certains (i.e ma sœur) vont même jusqu’à affirmer que cela donne un aspect méridional à la ville, aspect renforcé par la température tropicale. Je ne suis cependant pas sûr que cette impression passe l’hiver…

gamlastan

Une vue de l’île où se trouve la vieille ville. À droite, le palais royal, ailleurs, d’autres trucs.

N’oublions pas le but premier de ma présence ici : je suis là pour emménager ! Cap sur KTH donc pour récupérer mes clefs. Comme je m’y attendais, l’université est très classe, tout en brique rouge avec des statues et tout. Classe. Très. Un mauvais esprit ferait probablement remarquer que ça change des écoles d’ingénieurs françaises construites dans les années 70 et de ce fait fort laides. Il n’aurait pas tort. Comme tous les Suédois à qui j’ai parlé jusqu’à présent (commerçants (pleins), conducteurs de bus, serveuse…), l’employée de KTH s’exprimait dans un anglais impeccable. De plus, en particulier les plus jeunes, les suédois non seulement parlent parfaitement anglais mais en plus avec un accent… Américain. À couper au couteau : si on ne sait pas qu’ils sont suédois, on ne le remarque pas.

Voilà ce qui fait fasse au palais royal. Classe.

En ce moment au musée d’art de Stockholm, l’exposition « Lust and Last » (Luxure et Vice en Suédois) propose entre autre plein de peintures françaises montrant des gens relativement peu vêtus. Oui, l’affiche est une peinture de nonne montrant ses fesses.

Ma chambre, un bilan mitigé

Située donc en la merveilleuse cité de Tyresö (prononcez « Tiresseu », avec un « r » roulé), ma chambre est sympa, bien qu’extrêmement vide à mon arrivée. Voici d’ailleurs une photo du lieu:

L'intérieur de ma chambre, extrêmement bien rangée à l'heure actuelle comme vous pouvez le constater

Ma chambre en l’état actuel des choses, i.e avant une virée chez Ikea. Notez les jolies fleures inamovibles sur les murs…

Mon étage de résidence est envahi par les français, dont un bataillon de Supélec’iens, mais je pense pouvoir survivre, d’autant qu’ils ont l’air plutôt sympa. On va d’ailleurs aller ce soir à une soirée suédoise à Tyresö, je me demande ce que ça va donner. Je vous raconterai ça une autre fois.

À bientôt camarades pour de nouvelles aventures !

Je suis en très nul en photographie, je sais.

Mise en bouche

Appelons-moi Pi²/6.

Laissez moi vous souhaiter (à nouveau ?) la bienvenue sur mon site. Tout d’abord, sachez que je suis un jeune et fringant élève ingénieur d’une grande école généraliste française actuellement entre sa M1 et sa M2. Que ceux d’entre-vous qui sont intrigués par mon identité n’hésitent pas à aller sur la page about du présent site.

Étant parvenu à surmonter mon penchant naturel pour la procrastination, j’ai loué un serveur pour mettre en place mon site personnel. D’un point de vue technique, vous serez heureux d’apprendre qu’il s’agit d’un « hébergement mutualisé » contracté auprès d’ovh, comme l’auront compris les plus perspicaces d’entre-vous lorsqu’ils sont arrivés sur la page d’accueil ce ce site.

Lors donc, de quoi sera-t-il question en ces contrées sombres et bleutées, ne manquez-vous pas de vous interroger. Eh bien de choses multiples, vous répondrai-je, au premier rang desquelles…

  • Mon voyage en Suède

    Si vous me connaissez IRL, cela ne vous aura pas échappé : je m’envole bientôt pour le pays des pilotes de drakkar, des vêtements peu chers, des biscottes qui croquent et des universités trop classes. Je compte donc raconter ici ma pérégrination scandinave en m’intéressant en particulier aux différences culturelles que je constaterai.

    Que vais-je donc faire en cette nation où la journée dure de 6 à 20h suivant la saison ? Étudier les mathématiques dans le cadre d’un master à KTH (l’université trop classe précédemment évoquée). Ce qui nous mène tout naturellement au point suivant…

  • Les Maths

    Mais non, partez pas ! Attendez au moins de savoir ce que j’ai à dire, vils êtres malpolis ! Votre mère ne vous a donc rien appris ? Eh ben c’est du beau !
    Ahem.

    Je tâcherai de parler de mes études en les rendant un tant soit peu accessible (on verra bien ce que ça donnera). En effet, je trouve dommage que, alors que la vulgarisation scientifique est relativement répandue (S&V et consors), les maths n’y soient que rarement évoquées. Ceci est, vous en conviendrez, proprement scandaleux. J’essaierai donc, à ma modeste échelle, d’y remédier.

  • L’informatique

    Vous comprendrez assez rapidement que je m’intéresse un peu à l’informatique, en particulier à tout ce qui concerne les systèmes d’exploitation (OS, pour les intimes) de la famille GNU/Linux. J’évoquerai donc très probablement dans ces colonnes ces systèmes, ainsi que le logiciel libre en général. Notez d’ailleurs que le moteur de blog que j’utilise, wordpress, est un moteur open-source.

    Je compte également m’intéresser au rapport que la société a à l’informatique et à son évolution.

  • D’autres trucs

    Sait-on jamais, peut-être serai-je amené à évoquer d’autres sujets ici ? En tout cas, il y a des sujets que je n’évoquerai pas, au premier rang desquels ma vie privée : je vous parlerai de la Suède, mais je ne vais pas pour autant vous raconter par le menu ma soirée de la veille en détaillant les personnes présentes. Je pense que vous le vivrez fort bien.

J’espère que votre visite en ces lieux vous plaira et que vous apprécierez son contenu autant que l’auteur apprécie votre présence ici. Sur un mouvement de chapeau et une petite révérence, je vous quitte, jusqu’à la prochaine fois.