Le Suédois : la Langue

Lors donc, puisque je vis actuellement sur ses terres, je m’en vais vous décrire du mieux que je peux le Suédois, qu’il s’agisse du Suédois en tant que langue ou bien de l’habitant de la Suède. Tout d’abord, intéressons-nous de plus près à ce dialecte barbare.

Considération générales

On m’avait dit avant de partir que le Suédois ressemblait beaucoup à de l’Allemand mâtiné de sonorité Japonaise, ce qui m’a beaucoup enchanté dans le mesure où je n’ai absolument aucune notion dans aucune de ces deux langues. Apparemment, c’est le cas (du moins si j’en crois certains de mes camarades KTH-iens).

La grammaire est assez étrange : il n’y a pratiquement pas de conjugaison. Ainsi, « j’étudie » devient « jag studerar » et « nous étudions » se transforme en « vi studerar ». Tout pareil. Il y a par contre plein de verbes irréguliers au passé mais ça reste gérable. Notez au passage le « vi » pour « nous » qui ressemble étrangement au « we » anglais. Il y a six personnes, comme en français : je, tu, [il/elle/le truc en « en »/le truc en « ett »], nous, vous, ils. Comme en Anglais, on utilise un terme différent pour les objets que pour les humains.

Enfin, vous le savez probablement déjà mais l’alphabet Suédois compte plus de lettres, vingt-neuf pour être précis. À l’alphabet français il faut ajouter : ‘å'[1] (qui se comporte comme un ‘o’), ‘ö’ et ‘ä’.

Ett-ord och en-ord

Les ett-mots et les en-mots

En Suédois, il y a deux types de types de mots utilisant deux types d’articles indéfinis singuliers : ceux pour lesquels il s’agit de « ett » et ceux pour lesquels c’est « en ». Ces différences se répercutent dans d’autres situations. Ainsi, le pronom pour « le truc en en » est « den » alors que celui pour « le truc en ett » est « det ». Le mot « Quoi/Quelle » (équivalent de l’anglais « what ») change aussi : « vilken, vilket » et, au pluriel, « vilka ».

Structure

La syntaxe des phrases obéit à une structure assez rigide et très particulière ; chaque mot à sa place dans la phrase et n’allez pas vous aviser de la changer. Dans le cas contraire, les grammars nazis locaux vous jetteront des cailloux et, plus gênant, les autochtones risquent de ne pas vous comprendre.

Les vikings aussi avaient des problèmes

Beaucoup de vikings se sont entretués à cause de différences quant à la façon de prononcer un même mot. Source ? Et puis quoi encore…

Prononciation

La principale difficulté du Suédois ne vient pas tant de sa grammaire, relativement simple, que de sa prononciation. En effet, si la compréhension écrite ne pose pas problème, l’oral est… comment dire… d’une intelligibilité plus aléatoire[2]. L’écriture ne fournit qu’une vague indication en ce qui concerne la façon dont la phrase doit être prononcée. Tout d’abord, comme en Français, la prononciation de certaines lettres dépend de la suivante. Par exemple, ‘g’ peut se prononcer « gue » ou « ye » (du moins en théorie). Ensuite, l’accent tonique, très important, n’est pas noté. Enfin, et plus embêtant, l’usage impose de prononcer certains mots d’une façon qui n’a rien à voir avec son écriture. Ou alors seulement vaguement. Ainsi, vingt-deux s’écrit « tjugotvå » mais se prononce « chutvo » : la syllabe « go » passe complètement à la trappe ! De la même façon, dans certaines situations, le pronom « du » (tu en Français) se prononce… « ru ». Pourquoi ? Parce que.

Conclusion

J’espère avoir vous donné un aperçu fidèle de la langue suédoise avec cet article. Si vous avez des questions sur cette langue merveilleuse, n’hésitez pas à mes les poser dans les commentaires, je répondrai du mieux que je peux !

Je vais à 17h « visiter » un cours de Français (cf. article précédent), ça devrait alimenter la suite : « le Suédois, le Gus (et la Guse) » !


[1] Pour les linuxiens, le code unicode de cette lettre étant « e5 », vous pouvez faire Ctrl+Maj+u puis, quand un ‘u’ souligné apparaît, taper « e5 ». Un å devrait apparaître. Les windowsiens, revenez quand votre OS supportera UTf-8 en natif 😛

[2] Je ne pensais pas arriver à la placer celle-là !