Aujourd’hui, intéressons-nous de plus près à la dure vie d’un blog en faisant un article de blog sur… le fonctionnement d’un blog. Le mien en l’occurrence puisque je me garderai bien de parler de ceux des autres (ne serait-ce que parce que je ne connaîtrais alors pas assez bien le sujet).
Voilà un article dont X-zibit ne renierait pas le sujet [1].
D’abord, c’est quoi un site internet ?
Du point de vue de votre navigateur web, c’est à dire du logiciel que vous utilisez pour aller sur internet [2], on peut dire qu’un site internet se résume à deux choses : un contenu et son apparence. Le contenu, c’est le texte que vous lisez, les liens sur lesquels vous pouvez cliquer, les images qui sont affichées ou encore les musiques et vidéos qui sont jouées. L’apparence décrit la façon dont ces informations doivent être affichées à l’écran, notamment la position relative des différents éléments de la page, leur couleur, le type de police utilisée…
Le contenu est écrit dans un langage appelé HTML qui permet de gérer l’information au sein d’une page. Par exemple, si un morceau de texte est important, on le place entre des « balises strong », c’est à dire qu’on écrit « < strong>un truc important< /strong> ». Ainsi, votre navigateur web sait que ce contenu est important et va par conséquent le mettre en valeur (par défaut, en gras). Il existe beaucoup (beaucoup) de balises différentes qui permettent de signaler un lien vers une autre page, de distinguer plusieurs niveau de titre, d’insérer des images, des vidéos… Mais ces balises ne donnent pas d’information quant à l’apparence, elles informent simplement le navigateur sur le type de l’information à afficher (important, texte normal, lien…). La façon dont doivent être affichés ces différents types d’information est gérée ailleurs.
L’apparence à donner à votre page HTML est décrite dans un autre fichier, sobrement appelé « feuille de style » ou plus simplement « CSS » par une sorte de métonymie (très répandue en informatique) qui a donné le nom du format au type de fichier. Donc, une feuille de style écrite au format CSS donne des informations sur la façon dont les différents types d’information doivent être affichés. Par exemple, on peut y préciser le type de police à utiliser, la couleur du fond mais aussi la présence d’une bordure autour d’un élément ou encore sa position au sein de la page. Les possibilités sont énormes ! Tellement énormes qu’à peu de choses près [3], toutes les pages que vous voyez sur internet reposent sur ce principe. L’usage du CSS est purement esthétique ; d’ailleurs, il existe des sites qui n’en ont tout simplement pas. Il n’en sont pas moins parfaitement lisibles ! Juste un peu plus… rustiques.
Les outils du blogueur
Mais alors, ce site ne serait qu’une accumulation de fichiers HTML et de feuilles de style CSS ? Et bien… non. C’est ce que voit votre navigateur web, mais ce n’est pas ainsi que l’information est stockée sur mon serveur. En fait, les pages HTML sont générées sur mon serveur quand vous les demandez.
Explications : il est tout à fait possible d’écrire à la main des pages HTML et des feuilles de style CSS. D’ailleurs, c’est comme ça que j’ai créé les autres parties de mon site personnel. Par contre, dans le cas de mon blog, vous pouvez constatez qu’il y a de nombreuses pages disponibles : une par article, une par mot clef, une par mois, etc. Impossible de faire tout ça à la main ! J’utilise donc un programme qui, quand vous demandez une page, la génère pour que vous puissiez la télécharger et l’afficher. C’est, ici, ce qu’on appelle un moteur de blog. Plus généralement, c’est le rôle du langage PHP dont vous avez peut-être déjà entendu parler. Bien qu’ultra répandu, il ne fait pas l’unanimité du fait de problèmes multiples.
Comme indiquée dans la section adéquate de mon site, j’utilise wordpress ; c’est à dire que quand vous voulez aller par exemple sur la page principale de mon blog, votre navigateur demande à mon serveur de générer cette page. À ce moment-là, wordpress écrit un fichier HTML à partir des informations dont il dispose (parce que je les lui est donné en écrivant par exemple un article) qu’il renvoie à votre navigateur avec le CSS adapté. C’est comme ça que vous pouvez lire le présent article ! Plus compliqué que ça n’en a l’air, hein ? Et pourtant, il n’y a besoin d’aucune connaissances particulières pour publier sur un blog, tous ces mécanismes sont « cachés » [4].
Pourquoi wordpress ? Parce que c’est une référence en la matière et parce que c’est open-source, tout simplement ! Un autre avantage est sa modularité : on peut très facilement lui ajouter des composants, comme par exemple Statsurfer qui me permet d’avoir diverses statistiques sur la fréquentation de ce blog et dont il a déjà été question par ici. D’ailleurs, s’ils se trouvent des rigolos pour tomber ici en quête de « fesse-de-nonnes » [5] (coucou les fétichistes o/), la plupart des gens qui arrivent ici par le biais de google le font à cause… Du général Ackbar. L’image « it’s a trap » du précédent article est extrêmement bien référencée, à tel point que si on recherche cette phrase sur images.google.fr, ce blog est la deuxième proposition. Pourquoi ? Aucune idée…
Web 2.0
Que serait un blog actuel sans la mention du web 2.0 ? Pour ceux qui ne savent pas ce qu’est le web 2.0, laissons la parole aux experts.
Je ne sais pas vous mais moi ça me rassurerait de savoir que le législateur maîtrise parfaitement son sujet lorsqu’il propose un loi. Remarquez, ça expliquerait certaines choses…
En gros, c’est un terme faisant référence au fait que le web [6] n’est maintenant plus structuré de façon asymétrique avec des éditeurs de contenu d’un côté et des « lecteurs » de l’autre mais est au contraire un lieu ou tout le monde peut publier facilement du contenu : blog, wiki, commentaires possibles un peu partout… Et il y a effectivement des commentaires ici, principalement de personnes que je connais (pour ne pas dire exclusivement). Sauf que les spammeurs se sont réveillés.
Spam ? Nommé ainsi en référence à un sketch des Monty Python (les informaticiens ont de bonnes références), on appelle spam les mails non sollicités qui vous infligent des choses aussi diverses que de la pub allant du viagra au rachat de prêt, des liens inconnus au bataillon ou encore tout simplement de télécharger un bon vieux virus des familles. Par extension, il désigne aussi les commentaires qui n’ont rien à faire sur un blog, leur seul fonction étant de poster un lien vers un site quelconque afin d’améliorer son classement dans les moteurs de recherche. Du coup, vous devez maintenant faire un petit calcul hors de portée d’un posteur automatique avant de pouvoir laisser un commentaire ici. C’est aussi le rôle des « captcha », ces textes écrits bizarrement qu’il vous faut recopier avant de pouvoir vous inscrire de nombreux sites ou bien pour faire une transaction bancaire.
Aveu de Cheval de Troie et Conclusion
Vous aurez remarqué que sous couvert de parler de mon blog, j’ai en fait surtout expliqué les bases (ultra basiques certes) du fonctionnement du web et vulgariser ainsi des concepts aussi variés que les feuilles de style et le web 2.0. J’espère avoir été clair, n’hésitez pas à poser vos questions dans les commentaires !
Mise à jour
Contrairement aux apparences, la balise « iframe » de youtube ne propose pas de version HTML5 de la vidéo, du coup, je l’ai téléchargée et hébergée ici (histoire d’être cohérent : si je dis du mal de flash, c’est pas pour l’utiliser juste après ^^).
Ce serait cool que sur tes notes de bas de page, il y ait un lien qui raboule à l’appel de note, dans le texte.
Genre, le bouton retour de ton navigateur ? 😛 Oké, je ferai ça pour mon prochain article.
Genre Wikipédia… 😛
J’avais compris ^^ J’ai quelques articles dans les tuyaux, j’y penserai 😉